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Forest Whitaker

Quand on pense à Forest Whitaker, la diversité de films qui s’imposent à l’esprit est aussi impressionnante que la stature de celui qui les porte.

Nous avons l’honneur de le recevoir en ouverture de notre prochain sommet des Napoleons du 26 au 28 mai à Marseille sur le thème de l’Emancipation qu’il incarne tant par son parcours que par son action. Cet immense acteur, producteur et réalisateur américain de 59 ans a tourné 126 séries et films et s’est vu décerner huit Prix. Il a également à cœur la lutte pour l’égalité des chances et l’inclusion, pour un monde plus durable et plus éthique.

Ses 38 ans de carrière au cinéma mettent en lumière une filmographie polymorphe et engagée. Film d’action ou comédie dramatique, une même passion d’incarner ses personnages habite Forest. En 2007 dans « le Dernier roi d’Ecosse »,il interprète le dictateur Idi Amin Dada, souverain sanguinaire d’un des plus terrifiants régimes africain en Ouganda. Une performance époustouflante qui lui vaut l’Oscar du Meilleur acteur et le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique. En 2013, il passe devant la caméra du français Jérôme Salle où il incarne un policier chargé de pourchasser le meurtrier d’une jeune adolescente, dans une Afrique du Sud encore hantée par l’Apartheid. Cette même année, c’est dans la peau de Cecil Gaines, « Le Majordome », qu’il apparaît. L’histoire du majordome noir qui travailla à la Maison Blanche au service de huit Présidents des États-Unis est un pan d’une histoire collective qui est aussi celle de Forest et de sa famille. Le personnage qu’il incarne est le fil conducteur d’un film qui nous fait revivre la ségrégation raciale, la naissance du mouvement des droits civiques et, en apothéose, l’élection du premier Président Afro-américain : Barack Obama, que nous avons également eu la chance de recevoir aux Napoleons !

Mais l’engagement que Forest exprime dans son œuvre n’est pas que de fiction : en 2012, sa fondation WPDI (Whitaker Peace & Development Initative) voit le jour ! Elle a pour vocation de soutenir les jeunes pris dans des conflits et des contextes violents pour en faire les acteurs de la paix et du développement dont leur environnement a besoin pour regagner espoir et résilience. Selon lui, la capacité d’une communauté humaine à se régénérer dépend de la mobilisation de ses forces vives, notamment sa jeunesse, à qui il faut donner des ressources pour l’action, dont la première est la confiance. Impliquant des centaines de milliers de personnes confrontées à des contextes de vulnérabilité en Afrique sub-saharienne et en Amérique du nord, WPDI donne à des jeunes ainsi que des femmes le premier rôle dans des processus de médiation, des formations à la résolution des conflits dans les écoles ou dans la création d’entreprises.

En 2014, WPDI a reçu le prix « So the World May Hear » en reconnaissance du travail accompli. Pendant la crise sanitaire du covid-19, WPDI s’est distinguée par des campagnes d’information notamment au Mexique, en Afrique du Sud, au Soudan du Sud, en Ouganda mais également aux États-Unis, dans les zones fortement impactées par la crise.

L’engagement de Forest a séduit BNP Paribas qui s’est lancée dans l’aventure en accompagnant WPDI sur plusieurs programmes à fort impact en Afrique du Sud et aux Etats-Unis. Enfin, parce que l’engagement n’est pas qu’une question de mots, nous lançons, aux Napoleons, un appel à contributions pour WPDI afin d’être tous ensemble acteurs du changement.